Diminutif
On rencontre des diminutifs de deux sortes. Le premier, dans son acception simple, consiste à réduire le prénom de façon à ce qu'il soit plus court à prononcer : Pierre Marie pourrait donner Piem, par exemple. Il est inévitablement utilisé pour les prénoms composés. Jean Gabriel donnera Jean-gab, Jean François sera Jef... Nous avons vu précédemment l'impact d'un choix de prénom composé. Comme si cela ne suffisait pas, celui-ci se verra en plus empiéter d'une partie de son prénom. Les autres prénoms également subissent le même sort : Alexandra deviendra Alex, Isabelle, Isa, Françoise, Fanfan. Jusqu'à la scolarisation, ce sont les parents qui utiliseront le diminutif. L'enfant, hélas pour eux grandit et si tout se passe bien, ils ne peuvent plus utiliser les «mon bébé, ma chichoune...», on se rabat alors sur le prénom que l'on va modifier. Il y a un rôle affectif que l'on porte au diminutif, une relation imaginaire qui se conserve de la sorte. L'enfant n'est pas perçu comme un individu mais comme un objet partiel.
Il y a quatre «âge» où le diminutif peut apparaître. Dès la naissance, le diminutif sera donné par les parents ou bien l'entourage. A la scolarisation, celui-ci sera apporté par les enfants du même âge fréquentés, quoique dans ce cas le surnom est plus utilisé. A l'adolescence, l'enfant a grandi, le milieu dans lequel il évolue également. Puis à l'âge adulte, souvent par le mari ou la femme, il s'agira ici plus de «petit-nom».