Ce que je souhaiterais apporter ici n’est pas vider de son sens une pratique mais de se servir d’elle au quotidien. Il est des aspects de soi que cet ouvrage ne traitera pas, ne résoudra pas... et ils seront lesplus nombreux. Si l’on admet ce qui est conscient à nous et si l’on accepte qu’une autre partie, dite inconsciente, peut être accessible, c’est cette dernière que je voudrais faire remonter à la surface.
Jung a parlé d’”inconscient collectif”, Freud de “psychopathologies de la vie quotidienne”, au travers de ces pages, je souhaite parler de son propre quotidien, des gestes et pensées élémentaires. Retracer une journée d’Homme, telle que de nombreux hommes et femmes vivent chaque jour. Du réveil au coucher, chaque événement, interrogation, situation qui arrivent à chacun de nous.
Nous avons pour habitude de donner un sens à tout ce qui nous entoure, de nommer puis de faire prendre signification à ce que nous avons nommé.
Aussi chaque mot aujourd’hui a sa définition : mensonge, amour, racisme... Et si nous allions au-delà du mot, de son sens communément admis ? Redéfinir en y ajoutant ce qu’un dictionnaire ne souligne pas : soi-même et ses émotions.
La psychanalyse n’a jamais apporté de réponses mais une liberté du choix, celui par exemple de vivre un événement comme il aura été choisi d’être ressenti, vécu et non plus subi.
La psychnalyse n’a pas non plus pour but de “tout analyser”, elle succession de questions qui engendrent d’autres questions avec pour finalité : soi, non pas forcément “mieux se connaître” mais mieux s’entendre. Au travers d’un rêve par exemple, que nous dit-il, que nous apprend-il sur nous même ? Quels désirs, pulsions se cachent derrière le rêve ?
Nous sommes des êtres de désir, rien de ce qui nous entoure, de ce que nous faisons ou pensons ne fait abstraction de ce désir.
Que l’on assimile l’amour avec une notion de désir peut se concevoir, nous verrons que le racisme ou lapeur de mourir sont également liés au désir, à la pulsion.
Le but de cet ouvrage n’est pas de philospher sur des concepts ou de disserter sans fin sur des sujets sans fond mais d’entrevoir d’autres réalités que celles admise. Il ne s’agit pas là de nier en bloc mais d’élargir ce que nous vivons et pensons.
Changer de vue, de point de vue sur des choses, des mots, des actes auxquels finalement nous avions fait perdre tout sens depuis longtemps. Cette nouvelle approche, ce regard neuf sur ce qui nous semblait connu ouvre de nouvelles voies. Vous le constaterez, il s’agira bien souvent d’évidences, de “mais je le savais déjà”, de choses auxquelles vous avez déjà pensé sans jamais savoir si ce n’était qu’un désir ou une réalité.
Changer de vue, tout simplement pour changer de vie... Pourquoi pas ?